Laurent Goulhen
A la fin du XIXe siècle, le département des Côtes-du-Nord décide de créer un réseau de chemins de fer d’intérêt local pour dynamiser son essor commercial et agricole.

Les lignes côtières offrent alors potentiellement de nombreux intérêts : elles traversent des zones populeuses, très actives économiquement, et possèdent avec le littoral une force d’attraction incontestable.

Malgré ces atouts, la ligne Lannion-Plestin n’est pas retenue dans le premier réseau ouvert entre 1905 et 1907. Elle obtient tout de même la priorité dans le second réseau, ce qui repousse son ouverture au 1er juillet 1916.

Malheureusement, la guerre qui fait rage depuis presque deux ans a changé la donne. a la pénurie de main-d’oeuvre viennent s’ajouter les réquisitions de matériaux, la hausse des prix et les restrictions de combustibles. C’est dans ces conditions difficiles que la Compagnie des Chemins de fer Armoricains entame l’exploitation. Le Conseil général des Côtes-du-Nord rachète la concession de la ligne en 1921. Cette reprise en main n’aura pas les effets escomptés sur un déficit d’exploitation chronique. Les touristes affluent bien sur les plages, mais désormais c’est en car ou en automobile particulière qu’ils s’y rendent. A l’aube de l’ère des congés payés, la ligne cesse toute activité le 1er janvier 1937.

Dans cet ouvrage, conflits d’intérêts locaux, anecdotes pittoresques, aventure technique et humaine, invitent le lecteur à se plonger dans l’ambiance du Trégor au “siècle des Petits Trains”.

Date de parution : octobre 2004
ISBN : 2-915623-05-8