La Bretagne hébergeait environ 500 loups jusqu’au début du XIXe siècle. De multiples moyens de destruction ont alors conduit à leur disparition progressive en une petite centaine d’années.
Les historiens ont surtout été sensibles aux récits d’attaques qui laissent des traces dans les archives. Ils ont eu tendance à négliger ce qui faisait le quotidien de la société rurale, les savoirs et les croyances populaires, les récits de chasseurs, la presse locale. Dès lors qu’on les fait dialoguer, ces sources s’avèrent d’une extraordinaire richesse qualitative et quantitative (un index propose plus de 750 noms de personnes et de communes).
Ce livre permet de découvrir que la cohabitation entre les Bretons et les loups s’inscrivait dans une culture et une expérience millénaires excluant la prétendue « peur ancestrale » si souvent mise en avant. Il documente aussi l’éradication de l’espèce et propose une approche originale qui permet d’ouvrir la réflexion sur le retour du loup en Bretagne depuis 2021.

François de Beaulieu a enseigné du collège à l’université après des études de littérature, d’histoire et d’ethnologie. Il a publié plus de 70 livres principalement consacrés au patrimoine naturel et culturel de la Bretagne en mettant l’accent sur les interactions entre l’homme et le monde vivant.

Une jeune fille âgée de 24 ans, Marie Guillemette, du village de Parcoët à Moustoir-Ac, était à travailler dans un champ, près d’elle paissaient plusieurs moutons, un loup suivi de deux louveteaux se précipita sur l’un des moutons, le saisit et se mit à fuir. La jeune fille se précipita sur le carnassier pour lui retirer sa proie…
L’Avenir du Morbihan, 17 avril 1880.

184 p. ; 22 X 30 cm., couv. souple à rabats, papier couché, intérieur : imp. couleurs, 135 illustrations

ISBN : 978-2-36758-158-3